Assainissement
L’assainissement doit être une priorité mondiale et concerner l’accès, l’évacuation, le traitement et la réutilisation des résidus. Alors que le monde s’est fixé pour objectif l'accès universel à l’horizon 2030, le constat est qu’aujourd’hui plus de 1,5 milliards de personnes n’ont pas accès de façon satisfaisante à un assainissement de base selon l'OMS.
Objectifs
L’accès à des toilettes pour tous est une priorité qui doit aussi être accompagnée de mesures de gestion des eaux usées domestiques. Dans les pays en développement, environ 90 % des eaux usées domestiques et industrielles sont rejetées sans aucun traitement, polluant ainsi les habitats, les ressources pour l’approvisionnement en eau et les écosystèmes (PNUE-ONU-Habitat, Sick Water, 2010). Les conséquences de ces retards sont énormes en termes de santé publique, d’égalité des genres, de préservation des milieux aquatiques, de développement économique et social.
Pour améliorer cette situation, les membres du Partenariat Français pour l’Eau formulent les recommandations suivantes :
- L’accès à un assainissement de base pour tous doit rester une priorité mondiale, comme le stipule le droit à l’assainissement déclaré par l’Assemblée Générale des Nations unies en 2010 ;
- Les dispositifs d’accès à l’assainissement doivent systématiquement être adossés à des campagnes de promotion de l’hygiène. Améliorer les installations d’assainissement ne suffit pas ;
- Dans la mise en œuvre des actions menées au niveau international, toutes les étapes de la filière eaux usées doivent être prises en compte, depuis la collecte jusqu’au traitement et la valorisation.
Les actions doivent se déployer selon quatre axes :
- Développer l’accès à l’assainissement collectif et non collectif ainsi qu’à l’hygiène ;
- Collecter et évacuer les rejets ;
- Traiter les eaux usées et les eaux de ruissellement ;
- Selon les usages et besoins locaux, valoriser et réutiliser les effluents traités et les boues ;
L’implication et le renforcement des acteurs locaux sont essentiels. Les autorités locales ont un rôle clé à jouer pour la mise en œuvre et l’amélioration des services publics locaux d’eau et d’assainissement. Chaque collectivité locale devrait se doter d’une stratégie propre, élaborée en concertation avec tous les acteurs locaux en réponse aux demandes et besoins des populations. Les collaborations à développer nécessitent une reconnaissance et un dialogue entre les différentes familles d’acteurs (autorités locales, associations, entreprises privées, usagers), accompagnés d’actions de formations et d’assistance technique.
La mise en place de mécanismes de financements pérennes s’appuyant sur des ressources locales ou nationales est essentielle pour la viabilité du système avec notamment l’application des «3T»: Tarif, Taxe, et Transferts.
Il est important de mettre en place au plan international des mécanismes de suivi de l’accès à l’assainissement et de la gestion des eaux usées.