Eaux, sols, agroécologie et sécurité alimentaire
Objectifs
Les membres du groupe de travail Eaux, sols, agroécologie et sécurité alimentaire, œuvrent à ce jour collectivement pour :
- La nécessaire prise en compte de la complexité, et donc d’une vision inclusive, territoriale et systémique, dynamique et adaptative d’un développement rural fondé sur une gestion optimisée et intégrée des ressources en eau et en sols, biologiques, agricoles et forestières,
- La transversalité de l’Agenda 2030 et des liens forts qu’il convient d’opérer au sein des territoires ruraux entre les différents Objectifs de Développement Durable (ODD) concernés. Les transitions à opérer en espace rural devront ainsi viser l’atteinte conjointe des ODD 2 (faim zéro et agriculture durable), 6 (eau), 13 (climat) et 15 (vie terrestre), tout en prenant en compte les autres grands enjeux relatifs au développement rural, notamment la création d’emplois tout au long des chaînes de valeur des productions (agro-alimentaires, forestières, artisanales, industrielles…) et la réduction des inégalités de genres. L’enjeu est aussi celui des équilibres démographiques et territoriaux à préserver ou à rétablir entre zones urbaines, péri-urbaines et rurales.
- Une gestion intégrée des ressources et du développement, tenant compte des articulations à promouvoir et des obstacles et contradictions à lever, produisant un effet de levier remarquable pour l’atteinte de tous les autres ODD et notamment des ODD 1 (pas de pauvreté), 3 (bonne santé), 5 (égalité entre les sexes), 8 (travail décent et croissance économique), 10 (égalité), 11 (villes), 12 (production et consommation responsable), 16 (paix).
Faute de progrès suffisants et avec la crise du Covid 19 qui en amplifie aujourd’hui dramatiquement les conséquences, c’est donc bien toute l’atteinte de l’Agenda 2030 qui serait compromise par le défaut de développement rural durable.
Contexte
Les trois quarts des plus démunis de la planète vivent en zone rurale et dépendent de l’agriculture pour leur subsistance (FAO) ainsi que d’un accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène pour leur santé.
Le mode de développement promu dans les régions plus favorisées a parallèlement pu générer des pertes de terres agricoles par étalement urbain, des pollutions, et des problèmes de fatigue et de salinisation des sols, d’appauvrissement de la biodiversité et de surexploitation des nappes, ainsi que d’accaparements de ressources aux dépens de communautés rurales.
Ce mal développement a des conséquences au-delà du rural: vulnérabilité accrue aux inondations, envasement rapide des retenues des barrages, renforcement des inégalités, maintien d’une forte croissance démographique, exode rural et exportation de la pauvreté vers les grandes villes en voie d’asphyxie et, in fine, aggravation des risques d’insécurité alimentaire, hydrique et sanitaire, climatique et socio-politique de notre monde.
S’y surajoute le changement climatique, qui, dans sa relation avec l’eau, la terre, l’alimentation et la forêt, représente aujourd’hui un sujet d’importance première. En effet, les derniers rapports du GIEC soulignent :
- Le risque élevé de « pertes des moyens de subsistance et de revenus dans les régions rurales en raison d’un accès insuffisant à l’eau potable et d’irrigation » ainsi que de « ruptures des systèmes alimentaires ». L’aggravation des phénomènes de sécheresses des sols et d’inondations nous alerte.
- La capacité des terres, de l’eau et des sols, via les leviers de l’agriculture, de la forêt et de la bioéconomie, à contribuer de façon déterminante à la lutte contre la dérive climatique en jouant positivement sur le cycle du carbone (captage, séquestration, stockage, substitution).
- La possibilité d’options à fort co-bénéfices (conservation et amélioration des sols, sécurité alimentaire, adaptation, atténuation…). Si les sols, pour être vivants, l’agriculture et le monde rural ont besoin d’eau, inversement ils peuvent ainsi servir le climat mais aussi l’eau : par une création de richesses qui contribue à en financer le service et par le captage de carbone qui améliore les sols et leurs caractéristiques et fonctionnalités : fertilité, porosité, rétention en eau, infiltration de l’eau, diversité biologique, épuration….
Historique
Ce groupe de travail multi-acteurs a été mis en place en 2010 en vue du Forum mondial de l’eau de Marseille tenu en mars 2012. Son intitulé à l’époque était Eau et sécurité alimentaire.
Ce groupe a été actif à plusieurs reprises en fonction de l’actualité entre 2013 et 2019 (COPs Climat, Etats généraux de l’Agriculture…) et est désormais en activité continue depuis 2022.
Documents stratégiques du groupe de travail
- Feuille de route 2021-2022
- Message général 21 janvier 2021
- Message pour le Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires 23 septembre 2021
- 7e édition du séminaire sur l’eau et la sécurité alimentaire en Méditerranée et en Afrique de l’Ouest (SESAME) 28 et 29 octobre 2021 à Montpellier :
- Varenne de l’eau et de l’agriculture
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Publications
- L’eau et la sécurité alimentaire face au changement global : quels défis, quelles solutions ? Contribution au débat international février 2012
- L’eau pour la sécurité alimentaire & la nutrition en vue des négociations du Comité de la Sécurité Alimentaire juin 2015 GISA et PFE
- Message PFE Eau et sécurité alimentaire COP 23 Climat Bonn novembre 2017
- Message PFE Eau et sécurité alimentaire Etats généraux de l’alimentation novembre 2017
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Président du groupe de travail Guillaume est membre de l’Académie d’agriculture de France et rapporteur général des séminaires SESAME. |
Conseiller du Président du groupe de travail Philippe est l’ancien directeur général du Partenariat Français pour l’Eau. |
Si vous souhaitez plus d’informations ou rejoindre ce groupe de travail, contactez : karine.causse@partenariat-francais-eau.fr