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Edit’eau de fin d’année – décembre 2020

Mise à jour 22.12.20

Drôle de sentiment au moment de rédiger ces mots de fin d’année. Nous l’avons commencée, au PFE, en arborant une frise d’événements internationaux qui allaient jalonner 2020 au bas de nos emails. Congrès mondial de la nature de l’UICN, Semaine mondiale de l’eau, CoP15 sur la diversité biologique, CoP26 sur les changements climatiques… Ces grands rendez-vous devaient être préparés avec ambition et apporter leurs lots d’avancées sur les enjeux qui animent le PFE et ses membres. Tous ont été reportés. Même le 9ème Forum mondial de l’eau qui devait avoir lieu en 2021 à Dakar.

Le PFE, dont l’une des tâches est de porter le plaidoyer des acteurs de l’eau français à l’international, s’est adapté. Nous avons pu, grâce à l’accueil généreux de l’Association des Maires de France (AMF), organiser notre assemblée générale fin juin dans un format hybride. Nous avons également organisé, diffusé et participé à un certain nombre d’événements dont vous trouverez un aperçu dans la newsletter de fin d’année. Nous avons accueilli de nouveaux membres et profité du temps « libéré » pour lancer de nouveaux chantiers :

  1. Notre groupe de travail (GT) sur l’Eau dans les Objectifs de développement durable (ODD) a, sous la houlette de son président Gérard Payen, contribué à l’élaboration de la Feuille de route de la France pour la mise en œuvre de l’Agenda 2030 et développé de nouvelles collaborations (parlementaires, Comité 21, 4D, l’OCDE et le Global Environment Facility (GEF). Il a mis à jour son corpus de plaidoyer sur les questions d’accès à l’eau potable et à l’assainissement, créé un sous-groupe de travail dédié aux Outremers et organisé un premier webinaire international sur les financements mixtes dans le secteur de l’eau.
  2. Le groupe consacré aux changements climatiques, présidé par Jean-Luc Redaud, a accueilli son nouveau chargé de mission Alexandre Alix. Il a été en mesure d’organiser un événement de qualité sur l’impact d’un réchauffement global de 4°C sur le cycle hydrologique, avec le CNES et Initiatives pour l’avenir des grands fleuves (IAGF) en présence d’Erik Orsenna. Deux études ont été lancées : une sur l’empreinte carbone des services d’eau et d’assainissement, une autre sur l’impact du captage et stockage de carbone sur les eaux souterraines.
  3. Le groupe travaillant sur la biodiversité aquatique et les Solutions fondées sur la Nature (SfN) s’est doté d’une présidente en la personne de Marie-Hélène Aubert, conseillère Climat du Président de la République de 2012 à 2016 et actuellement Présidente du conseil d’administration de l’agence de l’eau Loire-Bretagne. Notre approche multi-acteurs de plus en plus valorisée, le PFE est devenu membre de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) et a rejoint le comité de pilotage de la « Plateforme Source-to-Sea » hébergée par le Stockholm International Water Institute (SIWI). Le GT et ses membres ont également lancé les prémisses d’une publication à destination des collectivités sur les outils de financement et de mise en œuvre des Solutions fondées sur la Nature dans le domaine de l’eau, avec l’appui de la Banque des territoires. Une étude sur la gouvernance des eaux intérieures, littorales et marines est également en cours et le groupe a réussi l’exploit d’organiser le premier séminaire de terrain du PFE en octobre ! Au Forum des Marais Atlantiques de Rochefort et dans le Marais de Brouage.
  4. Enfin, 2020 a apporté de bonnes nouvelles au groupe de travail sur la WASH dans les contextes de crise ou de fragilités avec la pérennisation de ses activités grâce à deux financements. David Poinard d’Eau du GrandLyon a été nommé président, un plan d’action triennal a été adopté, un projet multi-acteurs lancé à Tombouctou. Le PFE vient par ailleurs d’intégrer le « Global Wash Cluster » des Nations unies.

Je voudrais, en tant que président, sincèrement remercier les présidents de nos groupes de travail et les membres du PFE pour leur engagement vis-à-vis de nos travaux. Les réunions de travail se sont déroulées régulièrement malgré les conditions que nous avons tous subies. L’esprit d’une organisation de membres soudés a prévalu et nous a permis d’accomplir beaucoup.

Finissons sur un développement extrêmement réjouissant pour la recherche et pour la communauté de l’eau française : la création, sous les auspices de l’UNESCO, du Centre international de recherche interdisciplinaire sur les dynamiques des systèmes d’eau à Montpellier. L’Institut Montpelliérain de l’Eau et de l’Environnement (IM2E), que beaucoup d’entre nous connaissaient déjà et que le PFE a le plaisir de compter parmi ses membres, devient l’ICIReWaRD-Montpellier (en anglais International Centre for Interdisciplinary Research on Water Systems Dynamics). L’accord tripartite entre l’UNESCO, le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et l’Université de Montpellier a été signé le 15 octobre.  Avec près de 400 scientifiques et 150 doctorants, ICIREWARD Montpellier constitue la plus importante communauté structurée et organisée en France dans le domaine. Il rassemble une communauté scientifique reconnue à l’échelle internationale et résolument pluri et interdisciplinaire dans le domaine de l’eau et de l’environnement : de la physique aux sciences humaines et sociales en passant par la géologie, la chimie, la biologie et la santé. C’est une magnifique reconnaissance pour ce pôle scientifique et, avec les perspectives internationales que cela ouvre, une excellente nouvelle pour les sciences de l’eau.

Chers amis, la crise sanitaire nous a obligés à réorienter nos méthodes et nos sujets de travail. En attendant 2021, je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année, incluant l’espoir de pouvoir retrouver une activité en présentiel, les contacts directs étant toujours de nature à faciliter le dialogue.