Committed to water for the world Engagés pour l’eau du monde
Découvrir le FME Bali 2024

Sortie du « policy brief » de l’UN-Water sur l’eau et le climat

Mise à jour 19.09.19

Cette année, le Forum Politique de Haut Niveau, qui se tient à New York, au siège des Nations unies a révisé l’ODD13, objectif en lien aux mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques. A cette occasion, l’ONU-Eau et ses membres ont sorti une note d’information sur le changement climatique et l’eau, mettant sur le devant de la scène le rôle crucial de l’eau dans la lutte contre le dérèglement climatique. Le PFE, qui a contribué à sa rédaction, revient sur les messages clés de ce document.

Aujourd’hui, le risque climatique est incontestablement un risque lié à l’eau. En effet, le dérèglement climatique va augmenter la variabilité du climat et donc du cycle de l’eau, vecteur de la machine climatique. Ces modifications vont conduire d’une part à l’accroissement de l’intensité et la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes et d’autre part à des changements de la répartition de la ressource en eau à travers la planète, affectant autant la quantité que la qualité de l’eau, une menace pour les populations du monde entier.

Le risque climatique n’est pas le seul enjeu, la demande en eau fait également pression sur les ressources en eau. Cette demande, de plus en plus grande, va ainsi accroître nos besoins en pompage mais aussi en transport et traitement de l’eau, très consommateurs en énergie. En parallèle, de nouvelles mesures d’atténuation des émissions de CO2, telle que l’utilisation accrue des biocarburants, peuvent d’un côté contribuer de façon bénéfique à la réduction du réchauffement global mais d’un autre côté impacter négativement les ressources en eau.

Pour réduire ces risques de plus en plus accrus, les politiques et la planification climatique au niveau national et régional doivent adopter une approche intégrée pour gérer au mieux les impacts du dérèglement climatique et les ressources en eau. L’augmentation du stress hydrique couplée à la demande croissante en eau va exiger des décisions de plus en plus ardues, notamment sur la manière de repartir la ressource entre les différents utilisateurs d’eau, y compris pour l’atténuation et l’adaptation au dérèglement climatique.    

Le « business as usual » n’est plus une option et la gestion des ressources en eau doit toujours être pensée dans une logique de résilience aux effets du  dérèglement climatique.

Plus d’investissements sont ainsi nécessaires : d’une part pour améliorer les connaissances hydrologiques ainsi que l’évaluation des risques, et d’autre part pour renforcer la gouvernance, l’éducation, les capacités. Les politiques doivent assurer la représentation, la participation, le changement de comportement et de la responsabilité de tous les acteurs, y compris le secteur privé et la société civile. 

Auteur : Jennifer Fernando, chargée de mission « Eau & Climat », jennifer.fernando@partenariat-francais-eau.fr