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Retour sur le colloque International Eau et Energie à Lyon.

Mise à jour 28.11.15

Compte rendu de l’atelier D3 « Eau et Energie : des Innovations pour l’avenir des territoires isolés »

 

Les 29-30-31 octobre s’est déroulé au Centre des Congrès de Lyon le Colloque International Eau et Energie, organisé par EDF, Grand Lyon, Agences de l’Eau Rhône Méditerranée Corse, en partenariat avec le Partenariat Français pour l’Eau, le Conseil Mondial de l’Eau, SHF et Graie.

 

Le Partenariat Français pour l’Eau s’est associé à l’évènement en organisant le jeudi après-midi un atelier de 2h30 sur l’accès à l’énergie en tant que freins et leviers pour l’accès à l’eau potable et agricole dans les territoires non connectés aux réseaux (zones rurales et les bidonvilles). Cet atelier constituait une préparation pour le prochain forum mondial de l’eau en Corée en Avril 2015 qui comporte une session sur la même thématique, portée par Electriciens sans Frontières (ESF) et lnternational Water Association (IWA).

 

L’atelier a reçu les interventions d’ONG (ESF et Fondation Energies pour le Monde), d’entreprises (Photalia), de collectivités locales (le Grand Lyon), d’un service d’eau d’un pays du sud (SNAPE de Guinée), et de bailleurs de fonds (AFD) et s’est terminé sur une table ronde de conclusion qui a permis de prolonger l’échange avec la salle.

 

Selon le constat initial, 1 milliard de personnes dans le monde n’a toujours pas accès à une eau potable du fait d’un non accès à l’énergie, principalement dans les zones rurales et bidonvilles d’Afrique Subsaharienne et d’Asie, ce qui affecte la santé des populations, et le développement économique et social de ces territoires.

 

 

Pour remédier à cette situation et proposer des projets pérennes, l’atelier a conclu à la nécessité de :

 

– une approche intégrée des politiques de l’eau et énergie et adaptée au contexte local,

– une action concertée des différents types d’acteurs (Etat, collectivités, bailleurs de fonds, entreprise, ONG) et la mobilisation des bailleurs internationaux pour des petits projets de ce type, aux budgets bien moindres que ceux généralement accordés à l’échelle d’une ville,

– une maintenance planifiée dès l’amont,

– la formation de techniciens locaux,

une plus grande appropriation des projets à travers notamment la sensibilisation des populations,

– une couverture des coûts associée à la traçabilité des financements,

– un contrôle de la qualité de l’eau prélevée et stockée,

des innovations pour les années à venir tels que le stockage de l’énergie produite à travers les batteries, et le traitement d’éléments physico chimiques particuliers tels que le fer.

 

Aujourd’hui, il existe un nombre limité de projets fondés sur une gestion commune des services d’eau et d’énergie. Il serait donc nécessaire d’avoir plus d’information sur les expériences existantes dans le monde pour en tirer des enseignements.

 

Pour conclure, la place centrale qu’occupent l’eau et l’énergie dans les questions de développement a été mise en relief tout au long des différentes présentations, et le PFE en retient la nécessité de mettre en avant dans l’Agenda Post 2015 (qui vise à adopter en septembre 2015 le plan d’action des Nations Unies pour la période 2015-2030) des objectifs « eau » et « énergie », en identifiant des indicateurs pertinents reliant ces deux thématiques. Par exemple, un indicateur sur le nombre de personne n’ayant pas accès à l’eau potable dû à un non accès à l’énergie constituerait une avancée dans ce sens. Le PFE, dans ses documents destinés aux négociateurs français, intégrera désormais la proposition d’un tel indicateur.