Eaux bleues, Eaux vertes : Une tribune de Guillaume Benoit
Mise à jour 08.04.16Une tribune de Guillaume Benoit, président du groupe de travail sécurité alimentaire du Partenariat Français pour l’Eau vient de paraître au sein du bulletin d’information « Echanges med actualités » daté du mois de mars 2016.
Celle-ci, intitulée « Eaux bleues, Eaux vertes » est tirée de l’intervention de Guillaume Benoit au colloque « Face au défi alimentaire et climatique ; réinventons les relations eau/agriculture » qui s’est tenu à l’Assemblée nationale, le 21 janvier 2016.
Elle permet de jeter un regard sur les liens prégnants entre eau, climat et sécurité alimentaire.
Les conclusions de l’article sont les suivantes :
La réussite pour assurer les transitions nécessaires suppose d’agir sur tous les leviers en même temps (ne pas opposer les solutions). Elle invite à la fois à une évolution de la relation agriculture/eau et sols mais aussi à une évolution des regards portés par la société sur l’eau, sur l’agriculture et sur l’environnement ainsi que des politiques, de l’aménagement et de la gestion. L’erreur serait de ne penser que agro-écologie et efficience et pas hydraulique agricole, et inversement. Alors que le changement climatique met en péril la stabilité, le pire serait de rester campé sur des positions dogmatiques et bloquées qui ne permettront pas d’anticiper et de relever les défis locaux et mondiaux de l’adaptation/atténuation, de l’alimentation et de l’emploi. Si l’agriculture doit s’engager dans la transition agro-écologique, la société se doit, elle, de comprendre la nouvelle importance stratégique de l’agriculture/alimentation et du stockage de l’eau et du carbone. Et les politiques de l’eau, trop souvent tournées seulement vers l’offre (au Sud) ou au contraire vers la seule demande (au Nord), vont donc devoir apprendre à combiner offre et demande pour prendre en compte les enjeux climatiques et alimentaires et répondre aux nouveaux besoins de l’étiage (agriculture et écosystèmes). L’agriculture n’est pas une activité économique comme les autres et elle ne peut pas rester une simple variable d’ajustement des politiques environnementales ou du mal développement urbain. Le droit à l’alimentation est un droit universel qui doit être assuré si l’on veut maintenir la stabilité. Les politiques de l’eau comme de l’agriculture doivent donc devenir de vraies politiques de développement durable. Chaque contexte étant différent, c’est à chaque territoire de définir et développer son propre projet, et cela en tenant compte non seulement des enjeux locaux mais aussi des enjeux globaux (climat et sécurité alimentaire). Plus que jamais, il nous faut donc apprendre à penser et à agir ensemble « local » et « global ».
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