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Retour sur le Sommet de Budapest 2016

Mise à jour 14.12.16

Contexte

 

La Hongrie joue depuis une dizaine d’années un rôle moteur au sein de la communauté internationale de l’eau. Elle avait organisé en 2014 un premier Sommet à Budapest qui visait un objectif très ciblé : obtenir de la communauté internationale l’adoption d’un Objectif de Développement Durable (ODD) relatif à l’eau. Ceci a été obtenu en septembre 2015.

Cette deuxième édition de Sommet avait pour objectif de faciliter la mise en oeuvre de cet ODD et de l’ensemble des cibles Eau 2030 ainsi que de l’Accord de Paris sur le climat. Elle visait également à remobiliser les Chefs d’Etat membres du Panel de Haut niveau sur l’eau mis en place en février 2016 pour deux années.

 

Participation dont française

 

1500 participants du monde entier ont contribué aux discussions tenues organisées suivant les 6 cibles de l’ODD Eau. Une quinzaine de membres du PFE y ont participé issus des collèges Etat, ONG et entreprises. Gérard Payen, Président du groupe de travail sur les ODD, et Philippe Guettier, DG du PFE, étaient pris en charge par notre Partenariat. Brice Lalonde n’a pas pu faire le déplacement. L’Ambassade de France à Budapest a été associée à cette action.

On notera que 4 représentants de la délégation du PFE sont intervenus dans les séances plénières ce qui est une première : Gérard Payen (cible eau et assainissement), Pierre Victoria (Veolia, cible efficience des usages), Jean-François Donzier et Patrick Lavarde (RIOB-OIEau, MEEM, cible biodiversité aquatique). Leurs interventions ont pris en compte les messages collectifs élaborés par le PFE.

 

 

 

D’autres représentants français sont également intervenus dans les volets jeunes et société civile de ce Sommet, en particulier des ONG, Coalition Eau et ACF.

 

Le document produit par le PFE pour la COP 22 « Mieux connaitre pour mieux gérer » a permis à ses représentants de plaider de nombreuses fois dans les sessions pour un soutien de la communauté internationale aux Etats à la mise en place de systèmes d’acquisition de données et de systèmes d’information pour l’eau. Ce soutien est incontournable pour que ces Etats puissent définir des politiques pérennes et efficaces pour la mise en oeuvre des ODD et de l’Accord de Paris. En Afrique, dans ce domaine, la situation est la même aujourd’hui qu’en 1900 en ce qui concerne les données liées aux ressources en eau !

 

Messages politiques principaux retenus par le Sommet (voir Déclaration finale)

 

Les messages suivants ressortent :

 

  1. Nécessité d’une gouvernance mondiale du secteur de l’eau (Président hongrois) ;
  2. La mise en oeuvre des ODD et de l’Accord de Paris doivent être cohérentes et viser en premier lieu à lutter contre la pauvreté et à donner de la dignité à l’ensemble de la population humaine (Ban ki Moon) ;
  3. Priorité particulière à donner à l’Afrique et aux petits Etats insulaires (Présidente de l’Ile Maurice);
  4. Renforcement du soutien de la communauté internationale au secteur de l’eau et nécessité de financements globaux (Premier Ministre du Bangladesh) ;
  5. Intégrer les Ministres des finances aux débats sur l’eau (Premier Ministre coréen).

    On notera que la Déclaration finale ne mentionne pas le Panel de Chefs d’Etat sur l’eau, ce qui peut conforter l’idée que ce Panel a des difficultés à progresser dans ses travaux.

 

Messages plus techniques

 

  1. La mise en oeuvre des ODD par les Etats nécessite des approches intégrée entre secteurs (ex : l’atteinte de l’ODD Eau permettra celle d’autres ODD) ;
  2. Nécessité de la participation de la société civile à tous les niveaux : global, régional, national, bassin et local ;
  3. Coordination à renforcer entre bailleurs internationaux pour faciliter l’accès aux financements des pays les plus pauvres ;
  4. Les efforts prioritaires doivent porter sur la bonne gouvernance, la connaissance et le renforcement des capacités plutôt que sur la technologie et les financements ;
  5. Créer une mobilisation internationale au sujet de la préservation de la biodiversité aquatique qui est une partie intégrante de l’ODD Eau en envisageant des transferts financiers venant des autres usages de l’eau.

 

Un message à marteler

Le chiffre de 630 millions de personnes dans le monde n’ayant pas accès à l’eau potable circule toujours au plan international ! Il apparait impératif de mener des campagnes pour préciser que 1,8 milliards de personnes boivent une eau contaminée par des matières fécales. Ce n’est pas la même chose si la communauté internationale veut atteindre en 2030, comme elle s’y est engagée, l’accès universel ! Le PFE va s’organiser pour communiquer en ce sens.

Conclusion

La participation du PFE et de ses membres à ce Sommet a été très utile pour identifier les priorités que la communauté internationale de l’eau doit mettre en place pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable et de l’Accord de Paris. Les acteurs français y ont été très visibles et ont largement contribué à la Déclaration finale.
A l’image des rendez-vous annuels de Stockholm, ces rendez-vous de Budapest permettent aussi de rencontrer aisément la plupart de nos partenaires stratégiques du monde entier. La participation du PFE à l’édition 2018 devra être bien ajustée.

 

Retrouvez le compte-rendu du PFE en téléchargement ici.